Le 6 novembre, nous avons célébré la fin de l’accompagnement de notre première promotion ardéchoise d’incubation d’entreprises sociales, dans les locaux du tiers lieu La MAGMA, à Annonay.
Les six intrépides nous ont raconté ce qui fait leur engagement, et les progrès de leurs projets après ces mois d’accompagnement
Raphael Ballieu aime les champignons, mais il était hors de question pour lui de les cultiver dans des sacs plastiques. Il promeut donc des méthodes naturelles, proposant d’inoculer une buche dans votre jardin avec du mycélium. Il propose aussi les champignons comme remède à l’appauvrissement des sols chez les maraîchers ou les forestiers.
Son conseil pour de futurs intrépides ? « Quand j’ai un problème, je me reconcentre sur les raisons qui, à l’origine, m’ont poussé à entreprendre. Cela permet toujours de trouver une solution. »
Jean-Philippe Januel s’alarme de l’effroyable disparition des insectes dans le monde : -98% à Porto-Rico, -80% en Allemagne… Apiculteur, transhumant ses ruches du Jura à Marseille, il confie : « J’aimerais produire sans nuire. Je souffre du réchauffement climatique mais j’y contribue. » Il est en train de créer un jeu, « Mémomiel », qui, se basant sur l’analyse sensorielle des miels, sensibilise à la biodiversité.
Lucile Fontanon se lance pour combattre les violences en milieu rural. Elle sensibilise dans les écoles, les associations sportives et culturelles. Elle crée des circuits de parole pour que les problèmes ne passent pas sous silence, et propose aux victimes des ateliers d’expression via l’art, la musicothérapie…
Cédric Séverin est ludothécaire : « Je veux permettre à tous de s’amuser, d’entrer en jeu », explique-t-il, enfants des écoles, pensionnaires des ehpads… « Je suis allé voir Ronalpia avec zéro notion de modèle économique. L’accompagnement m’a permis de structurer mon projet autour d’un modèle viable. »
Enfin, Sandrine Bertrand-Konate a décidé de promouvoir la lacto-fermentation des légumes qu’elle produit. « Ronalpia m’a permis de changer mon regard sur le projet en cherchant à avoir un impact. Au départ, je n’y pensais pas forcément. J’aime ce qui touche à l’autonomie alimentaire et la lutte contre le gaspillage. La lactofermentation permet de conserver les surplus agricoles en augmentant la valeur nutritionnelle des aliments. Mon objectif premier, c’est nourrir ! »
Nous étions aussi vraiment ravis de compter parmi nous certains de nos plus précieux partenaires en Ardèche comme Ekibio, la mairie de Saint-Félicien, Pollen Ardèche (scop), KPMG, Annonay Rhône Agglo…