Année lumière : faire essaimer les écoles de la vie

Année lumière : faire essaimer les écoles de la vie

Claire Bleton-Martin a fondé une école pour accompagner des jeunes dans leur orientation et leurs choix de vie. Face à son succès, nous l’avons accompagnée pour préparer son changement d’échelle.

Le constat de Claire Bleton-Martin, fondatrice d’Année lumière, tout le monde a pu le faire dans son entourage. « De très nombreux jeunes gens sont perdus à l’issue de leur parcours scolaire. Ils considèrent l’orientation comme une galère de jeunes alors que c’est un ensemble de compétences. »

C’est la raison pour laquelle cette docteure en sciences de l’éducation a choisi de s’inspirer des højskoles danoises en proposant à des jeunes de 16 à 25 ans une année au cours de laquelle ils et elles apprendront à mieux se connaître, à faire leurs propres choix, à s’ouvrir sur les autres et sur le monde… « C’est une approche globale : quel adulte j’ai envie de devenir d’un point de vue professionnel, personnel et citoyen. Comment j’ai envie de participer à la société… », explique Claire.

Comment augmenter l’impact ?

Éloquence, ateliers d’écriture, vidéo, code informatique… Pour cette année décisive, les parents ou les jeunes paient en fonction de leur quotient familial et leur situation, entre 80 € et 6 000 € pour les deux extrêmes.

À l’issue, 75 % reprennent une formation ou des études, 20 % partent vers l’emploi ou à l’étranger et 5 % sont sur d’autres priorités comme leur santé.

« On a fait notre preuve de concept, explique Claire. On grossissait chaque année. On savait qu’on ne voulait pas devenir énormes sur Lyon puisque le type de relation et de pédagogie nécessite de ne pas prendre en charge plus de 120 jeunes par an. » Afin d’augmenter son impact, le choix de Claire semble évident : il faut essaimer en créant de nouvelles écoles dans d’autres lieux. Mais comment s’y prendre ? Claire décide de suivre notre parcours Changement d’échelle.

Trois étapes pour un essaimage

Premier objectif, hybrider son modèle, c’est-à-dire passer d’une simple association à une structure plus complexe, afin de capter de nouveaux financements. « On se rendait bien compte que les financements publics n’étaient pas pléthore et que les financements privés étaient pris d’assaut. D’où la nécessité de repenser notre système en vue de cet essaimage », explique Claire.

Deuxième objectif : avoir un plan de financement précis. « Maintenant, on sait combien nous coûtera à chaque fois le fait d’ouvrir un autre lieu, et on sait de combien de trésorerie on aura besoin. »

Troisième objectif : modéliser les compétences. « J’ai pu revoir les besoins en ressources humaines aujourd’hui, mais j’ai aussi pu repenser l’organisation sur le futur. Je sais désormais de quelles compétences j’ai besoin pour que ça fonctionne. » Au final, Claire est rassurée d’avoir « un rétro-planning pour l’ouverture d’une deuxième antenne. »

En savoir plus sur le parcours
Changement d’échelle :