Une partie des territoires ruraux souffrent de difficultés importantes : éloignement des services publics et des bassins d’emploi, isolement et paupérisation de publics fragiles, absence de lieux et moments de rencontre, disparition de savoir-faire ou de filières traditionnelles…
Pourtant, nos campagnes ont toujours été des terres d’innovation, où des acteurs agissent tous les jours pour leur terroir et ses habitants ! A ce titre, nous sommes convaincus que les entrepreneurs sociaux sont des atouts pour répondre aux multiples défis rencontrés.
Des ruralités, il y en a beaucoup !
Chez Ronalpia, on distingue plusieurs formes de ruralité, selon l’éloignement des métropoles, la mobilité, la géographie… Mais pour nous, chaque territoire est singulier !
La grande ruralité, éloignée des pôles urbains, des centres-bourgs et des grands bassins d’emploi, des services publics. C’est le cas par exemple de l’Ardèche et de l’est de la Drôme.
La ruralité périurbaine. A quelques dizaines de kilomètres de grandes agglomérations, les territoires organisés autour de petites villes comme l’Arbresle, Tarare, Voiron peinent parfois à trouver leur dynamisme local propre.
Les territoires organisés autour de villes-centres moyennes assez dynamiques comme Roanne ou Bourg-en-Bresse. Là, l’un des enjeux est de créer des ponts avec les villages et territoires ruraux à proximité.
Quelles sont les fragilités des territoires ruraux ?
Là encore, chaque territoire est particulier par son histoire, sa géographie, sa démographie, sa culture, ses ressources naturelles… Cependant, trois grandes fragilités se dégagent souvent quand on s’éloigne des grands centres urbains.
- La cohésion sociale : le lien social, l’accueil des personnes âgées, l’isolement de personnes en situation précaire…
- Les freins à l’emploi, pas seulement pour les plus précaires : la mobilité, la garde des enfants, la création d’activités économiques et commerciales en centres-bourgs.
- L’accès aux services au sens large : se former au numérique, pouvoir se déplacer, accéder aux soins…
Quelques-uns des besoins prioritaires des campagnes
En 1975, 18 % de la population d’Auvergne-Rhône-Alpes était âgée de plus de 60 ans. Ce taux pourrait monter à 30 % en 2030, alors que les services d’accueil et d’appui aux familles sont déjà à flux tendu. Il est aujourd’hui nécessaire d’innover pour que chacun puisse vieillir sereinement, quel que soit le territoire où il vit.
Dans certaines parties enclavées de la région, les transports en commun sont rares, et posséder une voiture engendre des coûts importants. De nombreux services restent à développer pour faciliter la mobilité de tous.
Chaque année, Auvergne-Rhône-Alpes perd 2,3% de ses exploitations agricoles. Cependant, la région fait partie des territoires les plus actifs dans les filières et les débouchés de la bio. L’alimentation durable est donc un moteur de développement important pour nos campagnes. Il est important d’encourager l’innovation sociale pour mieux orienter les producteurs vers les besoins des consommateurs.
Personnes âgées isolées, jeunes demandeurs d’emploi sans qualification… Pour tous les publics, le lien social est capital. Pour cela, le maintien d’activités de proximité est aussi essentiel que la présence des services à la personne.
Pour plus de vie économique et de lien social, les campagnes ont besoin de centralités attractives, où les personnes se rencontrent et les marchandises s’échangent. Les centres-bourgs doivent être des lieux à l’identité forte pour mettre en valeur leur patrimoine autant que le savoir-faire des artisans locaux.
Dans un contexte mondialisé où la compétition et les flux ont redistribué les ressources et façonné les territoires, certaines filières artisanales ont totalement disparu ou presque. Pourtant, ces savoir-faire, le patrimoine associé et les matières se réinventent aujourd’hui pour s’inscrire dans un autre rapport au temps, plus respectueux de l’Homme et de l’environnement.
autant que des savoirs pratiques aux seniors dans les villages du Beaujolais.
