Le 15 novembre, c’était la soirée d’envol pour dix projets en incubation Ronalpia x Fab-t et deux projets en implantation. Au programme : vélo, circuits courts, aide sociale…
Non, ce n’est pas la fin pour la douzaine d’intrépides drômois qui célébraient l’achèvement de leur accompagnement hier soir. Quand on organise nos « soirées d’envol », ce serait plutôt pour fêter le début des choses sérieuses qui commencent pour la plupart d’entre eux, mais aussi leur appartenance à la communauté Ronalpia et Fab-t.
Dix projets étaient en incubation cette année, c’est-à-dire en création. Deux étaient en implantation, c’est-à-dire qu’ils adaptent à la Drôme des solutions éprouvées ailleurs.
Anne Gouy-Pallier
« Quel est le point commun entre enfants atypiques et seniors ? », interroge Anne Gouy-Pallier. C’est l’isolement. » Tandis qu’un enfant autiste est reçu en moyenne une demi-heure par jour à l’école, une personne âgée victime d’un AVC perd brutalement, mais pas irréversiblement, l’autonomie. Anne propose donc des ateliers cognitifs à ces personnes. Aujourd’hui, elle cherche des financements d’acteurs de la protection sociale pour que ses bénéficiaires n’aient pas à supporter le coût de ses interventions.
Aude Boisadan
Isabelle Braly
Il y a à peine un an, Isabelle Braly travaillait dans le secteur associatif avec des bénévoles réfugiés. » Je les ai interrogés sur leur présence, leur motivation. Ils ont compétences, diplômes, motivation, mais pas de réseau, pas de connaissance d’équivalence de diplôme. Je me suis dit qu’il fallait les aider ! » Elle contacte alors Kodiko pour proposer en Drôme des ateliers collectifs où les nouveaux venus pourront acquérir les codes sociaux professionnels nécessaires à une bonne intégration. Aujourd’hui, l’activité démarre !
Caroline Amblard
Caroline Amblard déplore les problèmes des arboriculteurs et des maraîchers drômois : aléas climatiques de plus en plus fréquents, concurrence espagnole. » Cette année, on a importé autant qu’on a exporté de produits agricoles : il me semble qu’on a un problème dans le système. On a une perte de qualité et de résilience. » Constatant qu’il manque au territoire un outil de transformation, elle a décidé de produire jus, confitures et sorbets, puis, plus tard, ratatouilles, coulis, compotes, plats cuisinés…
Candice Beaulieu
En 2021, Candice Beaulieu s’installe à Vercheny, entre Crest et Die. Ayant identifié des besoins dans sa commune, elle décide de réunir un collectif afin de créer un tiers-lieu associant sport-santé, activités socio-culturelles et espace de vie citoyenne.
Kévin Mareschi
Kévin Mareschi ambitionne de regrouper des travailleurs sociaux pour penser l’intervention de manière collective auprès de personnes fragiles qui ne peuvent plus s’adresser aux structures médico-sociales.
Stéphane Graillat
Stéphane Graillat habite Die depuis 15 ans, et il en a assez de voir les camions et autos bloquer la rue principale de sa ville. » Des entreprises de cyclo-logistique se développent dans les grandes agglomérations. Quid des villes de 5000 habitants ? « , interroge-t-il. Juché sur son vélo survitaminé capable de tracter 280 kilos, il propose donc aux entreprises d’accomplir pour elles le dernier kilomètre jusqu’au centre-ville, et aux commerçants de prendre en charge leurs déchets. Il a à ses côtés la mairie qui accepte d’organiser un test durant trois mois.
Paul Ménager
Ancien élève indiscipliné, Paul Ménager prépare l’implantation en Drôme de l’association Osons ici et Maintenant pour accompagner les jeunes de 16 à 25 ans, déscolarisés depuis longtemps, et les éveiller à transition écologique et sociale. » A la fin, on veut soit leur trouver une formation, ou un métier, l’essentiel est de ne pas ressortir sans rien. «
Lucie Perraudin
Quand elle travaillait pour la Croix-Rouge, Lucie Perraudin a fait le constat alarmant de la crise du logement qui frappe durement les plus précaires. Elle a déjà prototypé pour eux un modèle d’habitat modulaire écoconstruit et bien isolé, sur la base de containers maritimes. » C’est une solution efficace, facilement implantable là où les besoins se trouvent, pour les personnes en errance, déplacées, réfugiées, isolées… « , enumère-t-elle.
Nicolas Piquemal
Nicolas Piquemal rêve que le tourisme responsable, qui ne représente aujourd’hui que 1% des voyages, devienne la norme. Il crée un jeu, Planète Détectives, qui fait résonner le patrimoine avec les enjeux écologiques ou sociétaux.
Stéphane Wiest
Stéphane Wiest utilise les plantes » pour soigner les bobos du quotidien et se donner de l’autonomie pour prendre soin de soi « . Elle ne produit rien, mais cueille beaucoup à travers la campagne drômoise, transforme en crèmes, baumes, sérums, et sensibilise à travers des ateliers.