Notre nouvel incubateur démarre en Ardèche

Pour la première fois, six entrepreneurs sociaux sont accompagnés au nord de l’Ardèche. C’est le neuvième territoire où nous facilitons un changement concret grâce à l’innovation sociale. Comme d’habitude, nous avons fait du sur-mesure.

Depuis le début de l’année, le territoire nord-Ardéchois accueille notre neuvième incubateur. Une installation qui fait suite à deux années de prises de contact, d’évaluation et d’étude auprès des acteurs existants : mairies, intercommunalités, associations locales, espaces de coworking, entreprises… « Nous avons conclu qu’en Ardèche, c’était dans la partie nord qu’il y avait un véritable besoin d’accompagnement d’entreprises sociales au service du territoire, explique Céline Michaud, notre responsable locale. Le sud est déjà bien pourvu avec des associations comme Amesud ou AlterIncub.

Parité

Ainsi, c’est en pleine complicité avec des acteurs comme La Chapelle 2.0, Pôle Emploi, le pôle entrepreneurial de Vidalon, la CAE Pollen, ou notre partenaire financier Ekibio que notre activité prend aujourd’hui son essor. C’est ainsi que depuis le 11 avril, 6 porteur·euses de projet se sont lancé·es dans l’aventure. « C’est peut-être un hasard, mais il n’empêche que nous sommes relativement fières que cette première promotion joue le jeu de la parité ». En effet, ce sont trois femmes et trois hommes qui vont suivre le parcours incubation durant six mois.

Pour détecter les porteurs de projets bénéficiaires de l’accompagnement, Céline a sa recette : « Si la moitié des projets proviennent de prescripteurs ‘classiques’ comme Pôle Emploi, le réseau informel nous a aussi apporté de nombreux candidats. Ce lien de proximité est beaucoup plus fort sur notre territoire que dans les grandes villes. »

Sur les six projets accompagnés, trois s’intéressent à l’alimentation. Les autres promeuvent le lien social, l’action sociale et l’éducation à l’environnement.

Les projets des intrépides ardéchois

Les Merveilles. Lucile Fontanon se donne l’objectif de créer un lieu ressource pour les femmes victimes de violence. « Ce projet d’aide à la personne présente l’intérêt particulier de se déployer en milieu rural, un espace souvent dépourvu de services et de lieu d’écoute », remarque Céline.

Biodiversité. Apiculteur de métier, Jean-Philippe Januel développe un jeu interactif qui amènera à réfléchir sur l’importance de la place des abeilles dans la préservation de la biodiversité.

En jeux solidaires. Toujours dans le champ éducatif, Cédric Séverin ambitionne de créer une ludothèque itinérante en milieu rural. « Ce passionné connait la force du jeu comme ciment social et souhaite l’étendre sur le territoire », explique Céline.

Les Champignons de Pailharès. Raphaël Ballieu veut créer un cercle vertueux en utilisant des déchets végétaux locaux (drêches de bière, déchets de scierie) comme substrat pour la culture de champignons, qu’il considère comme un bon substitut aux protéines animales. Il aura à cœur d’utiliser peu d’énergie et de s’inscrire dans l’économie circulaire.

Jusqu’à la moelle. Titulaire d’un CAP Boucherie, Lise Paulin veut créer un atelier de découpe de viande pour mieux valoriser les productions locales via les circuits courts.

O cru des saisons. Enfin, Sandrine Bertrand réfléchit à la création d’un atelier de transformation de fruits et légumes en produits lactofermentés. Cette méthode de conservation ancestrale permet d’enrichir les légumes en vitamines, nutriments et probiotiques naturels.